Ottawa, 21 juin 2020 – Juin est le Mois national de l’histoire autochtone, et en ce 21 juin, nous soulignons la Journée nationale des peuples autochtones. L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC), reconnaît l’importance de célébrer la culture, le patrimoine et les réalisations des Premières Nations, des Inuit et des Métis du Canada. Il s’agit également pour nous d’une journée de solidarité pour reconnaître la lutte pour la liberté et la libération des peuples autochtones.
Les derniers mois auront été mémorables. À commencer par le conflit sur les terres des Wet’suwet’en qui a soulevé d’importantes questions sur la souveraineté territoriale et les formes traditionnelles de gouvernance. Puis la COVID-19 a fait son apparition. La crise sanitaire a ravivé des inquiétudes au sujet des services de santé inférieurs à la norme dans nombreuses communautés autochtones. Et plus récemment, la violence policière qui a mené au décès de Chantel Moore une autochtone de 26 ans des Premières Nations Tla-o-qui-aht.
Si la COVID-19 a ralenti le rythme du gouvernement, la situation est tout autre pour les femmes autochtones. Rappelons que le 3 juin dernier marquait le premier anniversaire du rapport de l’Enquête nationale sur les femmes et les filles autochtones disparues et assassinées (FFADA) par l’annonce d’une « stratégie pour aller de l’avant ». Si le gouvernement fédéral a reconnu qu’il n’a pas d’échéancier pour la publication d’un plan national d’action afin de juguler la violence, il attribue à l’actuelle pandémie son absence de réponse au rapport de l’Enquête. Pendant ce temps, les femmes autochtones du Canada dont la vie continue d’être à risque, craignent pour la sécurité de leurs êtres chers, et doivent toujours être du combat.
« En cette Journée nationale des peuples autochtones, je tiens à saluer le courage, la résilience des femmes et des filles autochtones au pays. Célébrons ensemble les apports des femmes autochtones dans notre société dans de multiples domaines. Je nous invite à relire les 94 recommandations du rapport final de la Commission de vérité et réconciliation du Canada (CVR) et à prendre position ouvertement contre la discrimination que subissent toutes les personnes autochtones en raison de structures colonialistes oppressantes et du racisme systémique et à être des alliées solidaires dans leurs actions », a commenté Lily Crist, la présidente de l’AFFC.
Le travail de réconciliation commence à peine, il est donc important que nous soulignions le 21 juin, Journée nationale des peuples autochtones, en nous engageant à maintenir leurs principaux enjeux en tête du programme politique canadien.
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L’AFFC défend les droits de 1, 326 millions de femmes issues des communautés francophones et acadiennes du Canada. Elle est vouée à la sensibilisation et la promotion du rôle et de la contribution des femmes francophones dans leur communauté et leur droit de vivre et s’épanouir pleinement en français.
Source : Alexandra Krüger, Agente des communications et relations publiques
Alliance des femmes de la francophonie canadienne
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