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2016-03-02 : Ministres féministes ?

 Des ministres contre le féminisme : Parce qu’on est en 2016

 

Ottawa, le 2 mars 2016 – C’est à une semaine de la Journée Internationale des femmes que le monde apprend que deux ministres québécoises rejettent en bloc le féminisme. L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) accueille avec consternation cette nouvelle, se préoccupant du coût que ça aura pour l’avancement des femmes au Québec et au Canada.

En effet, Lise Thériault, ministre de la Condition féminine au Québec, et Stéphanie Vallée, ministre de la Justice au Québec, expriment toutes deux un degré inquiétant de réticence envers le féminisme, qui, rappelons-le, est défini par le Dictionnaire Le Robert comme « l’attitude de ceux qui souhaitent que les droits des femmes soient les mêmes que ceux des hommes ».

La ministre Thériault qui se considère « plus pragmatique que théorique, plus terre à terre que militante, plus individuelle que collective »1, semble prêcher une approche similaire à celle d’un coach de vie. Une tape sur l’épaule, un petit mot d’encouragement, et c’est parti! Malheureusement, cette vision simpliste de la réussite des femmes face aux défis qui les attendent quotidiennement est bien loin de refléter la réalité.

Tout le travail qu’effectuent les femmes, non seulement dans les sphères professionnelles et politiques, mais aussi pour soutenir et vitaliser les communautés en tant qu’aidantes naturelles, mères à la maison ou encore bénévoles, est invisibilisé. Et les difficultés s’additionnent pour les femmes en milieu minoritaire : en plus de faire face aux difficultés inhérentes à leur sexe, elles doivent faire face à celles inhérentes à leur langue. Préjugés envers les francophones, isolement, faible estime de soi, pauvreté, violence, enjeux de santé… Ce n’est pas un « Let’s go, vas-y! » de Mme la Ministre qui va changer les choses.

« C’est déroutant entendre deux figures de leadership féminin, celles-là mêmes qui devraient être les premières à porter fièrement le flambeau des revendications des femmes, tenir des propos comme ceux-là », a déclaré la Présidente de l’AFFC, Mme Blandine Ngo Tona. « Il ne faut pas oublier qu’une société doit être féministe pour progresser et profiter pleinement du potentiel de tous.tes ses citoyen.nes La lutte pour l’égalité ne peut pas se résumer à une lutte individuelle comme le voudrait Mme Thériault : c’est un changement systémique qui doit être mis en place. »

Après tout, nous sommes en 2016 et le féminisme est plus pertinent aujourd’hui que jamais.

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L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne rassemble les groupes de femmes francophones du Canada en situation minoritaire. Elle revendique leurs droits et appuie les actions menant à leur épanouissement et au développement de leurs communautés.

 

Pour plus d’informations :

 Ana Pranjic, Chargée de projet
projets@affc.ca
613-241-3500, p. 221

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