Chaque histoire, chaque expérience compte. Dans une société qui aspire à l’équité, il est impératif de reconnaître et de combattre les violences genrées qui continuent d’affecter les femmes et les filles francophones au Canada. En tant qu’organisme œuvrant pour les droits des femmes francophones au Canada hors Québec, l’Alliance des femmes de la francophonie canadienne démontre son engagement et son soutien envers ce combat grâce à ce projet. À travers cette page, nous vous invitons à plonger dans les différentes facettes de notre initiative visant à éradiquer les violences genrées et à créer un monde où chacun peut s’épanouir librement, sans crainte ni oppression. 

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La COVID-19 a eu un impact très important sur la violence fondée sur le sexe au Canada. Comme l’indique le rapport de la Chambre des communes, intitulé Vers un Canada sans violence : Combattre et éliminer la violence entre partenaires intimes et la violence familiale1, «la violence entre partenaires intimes, a notamment augmenté de 20 à 30 % durant la pandémie », rendant la situation des femmes et des filles beaucoup plus à risque en comparaison avant la pandémie. 

Pour comprendre les différents types de violence visitez le site ladebrouille.ca.

Voici quelques constats sur les violences faites aux femmes et aux filles francophones et acadiennes en milieu minoritaire causés à la pandémie COVID 19 :  

  • Augmentation des cas des violences faites aux femmes et aux filles : Les restrictions de mouvement et l’isolement ont entraîné une augmentation des cas de violence entre partenaires intimes, tandis que la perte d’emplois et l’insécurité financière ont contribué à une augmentation de la violence économique.  
  • Impact économique sur les femmes2: Elles ont été touchées par la perte de leur emploi et la baisse de leur revenu. Cela a augmenté les inégalités de genre obligeant certaines femmes à rester avec leur agresseur en raison d’un manque de moyens financiers.  
  • Stigmatisation : La pandémie a rendu certaines personnes encore plus vulnérables face aux préjugés, en particulier celles qui subissent des violences. Par exemple, les femmes occupent souvent des emplois très exposés à la COVID-19, les plaçant en première ligne dans la lutte contre la pandémie. Malheureusement, cela les a parfois fait considérer comme des risques pour propager le virus, amenant à les mettre à l’écart ou à les agresser verbalement et/ou physiquement. Ceci a ajouté un poids supplémentaire à leur stress et à leur charge mentale.3 
  • Effets inégaux sur les communautés vulnérables 4: des effets de la pandémie plus marqués sur les communautés vulnérables ont été observés, inclus les femmes autochtones, les femmes racisées et les personnes LGBTQ+. Ces communautés ont souvent subi une plus grande insécurité économique et une moins grande accessibilité à des services de protection et de soutien en français.  
  • Augmentation de l’isolement : Les mesures de distanciation sociale et les restrictions de déplacement imposées pendant la pandémie ont entraîné une augmentation de l’isolement pour de nombreuses personnes. Cela a été particulièrement fatal pour les personnes aux prises avec les violences, car elles pouvaient se retrouver piégées avec leurs agresseurs sans accès facile aux réseaux de soutien extérieurs (exemple : service d’aide, maisons d’hébergements, etc.)  
  • Difficulté d’accéder à des services en français5 et de demander de l’aide : Les confinements, les restrictions de déplacement et la fermeture des services ont limité l’accès aux ressources et aux structures d’aide traditionnelles dans les milieux minoritaires. Les centres d’hébergement ont été mis sous pression, tandis que les programmes de soutien ont été réduits ou parfois fermés en raison des restrictions.   
  • Surcharge de travail pour les intervenant.e.s sur le terrain : Les services d’aide aux personnes aux prises avec la violence ont été soumis à une pression énorme pendant la pandémie. La demande de soutien a augmenté, tandis que les ressources étaient souvent limitées en raison des contraintes liées à la COVID-19 (manque de personnel et manque de moyen financier). Cela a pu entraîner des retards dans les réponses et un accès plus difficile aux services de soutien. 

Pour en savoir plus sur les violences fondées sur le sexe, visitez le site du Gouvernement du Canada.

Près de 8 victimes sur 10 de violences entre partenaires intimes sont des femmes.

Source

7

Le taux d’homicides chez les femmes et les filles autochtones est près de sept fois plus élevé que chez les femmes et les filles non autochtones.

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Selon des données de 2019,  60% des victimes de violence familiale étaient des femmes .

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Selon une enquête de 2014, les femmes vivant dans les territoires présentaient un risque de victimisation avec violence d’environ 45% plus élevé que les hommes vivant également dans les territoires.

Source

L’Alliance des femmes de la francophonie canadienne (AFFC) coordonne un projet de sensibilisation nationale pour lutter contre les violences faites aux femmes et aux filles dans les communautés francophones et acadiennes. Le projet s’échelonne sur deux (2) ans (2022-2024) et est financé par le ministère Femmes et Égalité des genres Canada.

Le projet est appuyé par trois (3) organismes membres qui sont sous-bénéficiaires. Ces organismes participent à l’élaboration de ressources et à l’organisation d’activités.

Le projet comporte trois volets principaux : soit la création d’une table de concertation nationale en matière de violences fondées sur le genre, le partage et la conception de ressources ainsi que la diffusion d’une campagne de sensibilisation.

La table de concertation nationale regroupe tous les organismes membres de l’AFFC pour discuter, s’informer et prendre des mesures concrètes visant à enrayer les violences faites aux femmes et aux filles. La table se réunit aux trois (3) mois. Cet espace d’échange d’expériences et de partage de savoir-faire permet de renforcer les capacités de notre réseau par la formation et l’acquisition d’informations pertinentes en lien avec les multiples facettes de la violence.

Un plan stratégique est rédigé et mis en place de concert avec les membres de la table de concertation pour répondre adéquatement aux besoins des femmes et des filles que nos organismes accompagnent.

Au fil du projet, divers outils de préventions et d’intervention seront développés avec nos partenaires. Ces outils seront diffusés lors des principaux moments de la campagne nationale de sensibilisation. Celle-ci servira à informer et sensibiliser les femmes et les filles francophones et acadiennes, mais aussi le public général dans le but d’engendrer des changements systémiques.

Schéma des trois axes du plan d’action national sur les violences faites aux femmes et aux filles francophones et acadiennes. Chaque axe comprend son titre, son objectif et ses cibles. Axe 1 : La prévention et éducation. Axe 2 : Le soutien aux personnes aux prises avec les violences et à leur famille. Axe 3 : Un système judiciaire réactif.

Axe 1 :

Objectif : Promouvoir l’éducation en matière d’égalité des genres et de relations saines auprès des jeunes et des adultes afin de prévenir les violences fondées sur le genre. Encourager la participation des hommes et des garçons dans la promotion de l’égalité des genres et la prévention de la violence, en mettant en place des programmes et/ou outils spécifiques pour favoriser leur engagement et leur responsabilisation​. 

Cibles : Milieu scolaire (écoles, commissions scolaires, personnel enseignant), hommes, pères de famille, garçons, milieu sportif.

Axe 2 :

Objectif : Aiguiller la communauté vers les programmes de formation, de conseil et d’assistance en français pour les familles et les proches des femmes et filles francophones aux prises avec la violence, afin de les aider à comprendre les impacts de la violence et à offrir un soutien bienveillant et efficace​. 

Cibles : Entourage et proches des personnes aux prises avec la violence, la communauté en général.

Axe 3 :

Objectif : Plaider en faveur de la mise en place de protocoles et de procédures efficaces pour traiter les cas des violences faites aux femmes et aux filles francophones et acadiennes, en garantissant une réponse rapide, efficace et équitable.

Cibles : Gouvernements fédéral, provinciaux territoriaux, et corps policier. 

Dans la cadre de notre campagne de sensibilisation aux violences faites aux femmes et aux filles francophones et acadiennes, la table de concertation a décidé de focaliser ses actions sur les 4 formes de violence étant le plus présentes dans notre société actuellement. 

Violence fondée sur le sexe (VFS) au Canada : un aperçu

La violence entre partenaires intimes :  


La violence entre partenaires intimes, également connue sous le terme de violence domestique ou violence conjugale, se réfère à tout comportement ou action abusifs et nuisibles exercés par un partenaire intime envers l’autre. Pour plus de détails, visitez le site du Gouvernement du Canada

La cyberviolence sexiste : 


La cyberviolence sexiste, également appelée cyberviolence de genre, se réfère à tout comportement en ligne abusif et nuisible qui cible spécifiquement une personne en raison de son genre, en renforçant ou perpétuant des stéréotypes, des préjugés ou des discriminations sexistes. 

La violence verbale​ genrée : 


La violence verbale genrée fait référence à des comportements verbaux abusifs et discriminatoires basés sur le genre d’une personne. Elle se manifeste par l’utilisation de mots, de phrases ou de discours qui renforcent les stéréotypes de genre, perpétuent des inégalités ou dénigrent une personne en raison de son genre. Définitions des différentes formes de violence entre partenaires intimes 

Les agressions sexuelles : 


Les agressions sexuelles font référence à des actes ou comportements non consensuels et abusifs d’ordre sexuel, commis contre une personne sans son consentement. Ces actes peuvent inclure une gamme d’actions indésirables et nuisibles qui violent l’intégrité physique, émotionnelle et sexuelle de la victime.

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