Nunavut
« On célèbre en regardant le chemin parcouru et celui qui reste à faire. Un anniversaire permet de se rappeler les réussites, mais c’est aussi l’opportunité de se demander où nous voulions aller. Il faut souligner cet anniversaire puisque c’est une partie importante de notre identité. Quel beau cadeau justement d’offrir à la LLO la chance de se renouveler pour son 50e anniversaire! »
– Mylène Chartrand, Iqualit (Nunavut)
Yukon
« Parce que cela représente 50 ans de lutte de négociations, de renforcement et aussi de fragilisation de nos communautés. C’est 50 ans d’acquis, qui ne sont pourtant pas garantis.
Il est temps de consolider, moderniser cette loi afin de protéger réellement les droits linguistiques des communautés en milieu minoritaire. Il faut que dans 50 ans, nous ne soyons pas encore en train de nous inquiéter de notre avenir, mais de plutôt de poursuivre notre développement et notre épanouissement. Certes, cette loi est un plus, mais elle présente aussi des limitations importantes qui nous obligent toujours et encore à justifier notre existence. Même si nous avons avancé vers du mieux, nous avons besoin d’une loi forte, connue, comprise et respectée par toutes et tous afin qu’à l’avenir, le Canada puisse afficher sa dualité linguistique avec fierté et que nos petits-enfants parlent encore français partout à travers le pays, et ce, dans toutes les sphères de leur vie.
Ce qu’il se passe présentement en Ontario et au Nouveau-Brunswick nous démontre que la Loi ne nous protège pas. En soulignant ses 50 ans, nous pouvons sensibiliser notre société et nos gouvernements aux enjeux liés à la Loi sur les langues officielles. »
– Isabelle Salesse, Whitehorse (Yukon)
« En reconnaissant la dualité linguistique du Canada, cette loi a soutenu et permis le développement des communautés francophones à travers tout le pays. »
– Cécile Girard, Lac Marsh (Yukon)
« Même si elle comporte de nombreuses lacunes, la Loi sur les langues officielles (LLO) a consacré la légitimité de la francophonie au Canada. Nous devons nous en réjouir et souligner le fait que, depuis 50 ans, le Canada est un pays bilingue, n’en déplaise aux francophobes.
Ceci étant dit, après 50 ans d’existence de la LLO, il est grand temps de procéder à une modernisation rigoureuse de son contenu afin de renforcer sa mise en oeuvre et de contraindre toutes les agences gouvernementales fédérales à respecter les droits et à soutenir le développement des minorités de langues officielles partout au Canada. »
– Jeanne Beaudoin, Whitehorse (Yukon)
« Bien sûr, il est important de célébrer le fait qu’il y a 50 ans, le gouvernement canadien reconnaissait, par sa Loi sur les langues officielles, l’importance de la dualité canadienne. On comprend que son intention était de s’engager à assurer le respect du français et de l’anglais à titre de langues officielles, d’appuyer le développement des minorités francophones et anglophones et de préciser les pouvoirs et les obligations des institutions fédérales en ce qui a trait aux langues officielles.
Toutefois, dans notre réalité de francophone vivant en milieu majoritairement anglophone, il est déplorable de constater que cette loi, même après 50 ans d’existence, n’est pas encore respectée par différents paliers gouvernementaux. Il est primordial que le gouvernement se repenche sur cette question afin de s’assurer que les Canadiens vivant en milieu minoritaire aient accès à tous les services dans leur langue. »
– Hélène Saint-Onge, Whitehorse (Yukon)
Colombie-Britannique
« L’environnement francophone dans lequel j’ai grandi, Victoria, C.-B., a été établi et maintenu grâce aux institutions et services garantis par la Loi sur les langues officielles. Les francophones qui habitent à Victoria ont à leur disposition une école, des activités parascolaires, et plusieurs événements communautaires francophones qui assurent la vitalité francophone de la région.
Si convaincue étais-je de ma réalité et de mon identité francophone que, la première fois que je visitai Montréal, j’étais entièrement abasourdie qu’on riait de mon français dit «britanno-colombien». Je réalisai alors que l’encadrement institutionnel francophone de ma région n’allait pas nécessairement m’empêcher de vivre l’insécurité linguistique qui caractérise plusieurs communautés francophones minoritaires au Canada. Cette première expérience hors de mon berceau franco-britanno-colombien m’a beaucoup marquée : du point de vue empirique, mon français n’était ni meilleur ni pire que le français montréalais, mais le fait qu’il était entièrement inconnu en faisait l’objet de risées.
La Loi sur les langues officielles a énormément contribué à la promotion des minorités de langue française en termes d’infrastructure, mais il y aurait maintenant du travail à faire pour corriger les attitudes et changer les idées reçues sur les diverses variétés de français parlés par les minorités francophones au Canada. Le 50e anniversaire de cette loi offre donc l’opportunité de réfléchir sur le futur de nos efforts, et peut-être même de les réorienter pour combattre l’insécurité linguistique. »
– Suzanne Robillard, Victoria (Colombie-Britannique)
« Parce que c’est cette loi qui a permis à la langue française de survivre en Colombie-Britannique, notamment par le biais de la création des écoles francophones et de la commission scolaire de cette province et du soutien apporté au mouvement des organismes francophones. »
– Aline Jobin-Fowlow, Victoria (Colombie-Britannique)
« J’aurai bientôt 50 ans, tout comme la Loi sur les langues officielles. J’ai grandi dans un Québec francophone, mais avec mon mari, nous avons choisi d’élever nos enfants en français, dans l’Ouest. La Loi sur les langues officielles a permis à ma famille d’accéder à des services en français et a contribué à ce que mes enfants aient accès à une éducation de qualité en français, et ce, même en vivant à Victoria, en Colombie-Britannique.
Il est primordial pour moi que mes enfants et les enfants des personnes que je représente depuis plusieurs années puissent grandir dans une province et dans un pays où l’accès à des services est offert dans les deux langues officielles. Nous n’en sommes que plus riches comme société.
Ainsi, je considère qu’il est, d’une part, très important de célébrer ce moment historique pour souligner tout le travail qui a été fait depuis la création de la Loi en 1969 et sa refonte en 1988. D’autre part, je crois qu’il est primordial de poursuivre nos efforts pour sa modernisation, pour avoir une Loi sur les langues officielles qui nous soutiendra davantage dans le respect de nos droits en tant que francophones en situation minoritaire.
Notre pays s’enrichit tous les jours avec l’arrivée d’immigrants qui contribuent à l’essor de nos cultures et qui changent le visage de la francophonie canadienne et la Loi les aide sur leur parcours. Je nous souhaite donc à toutes et tous de célébrer, de nouveau dans 50 ans, une Loi sur les langues officielles qui aura été modernisée pour refléter notre réalité canadienne. »
– Marrie-Pierre Lavoie, Victoria (Colombie-Britannique)
Alberta
« 50 ans, c’est un demi-siècle et toute réalisation qui atteint ce cap devrait être célébrée. Non seulement parce que cette réalisation a pu prouver qu’elle était fiable, sérieuse et nécessaire, même si, au cours de son application, il a fallu des ajustements, des reconsidérations et des modifications … qui d’ailleurs, font partie de la vie d’un projet ou d’une loi. Mais aussi, parce qu’elle remplit la mission pour laquelle elle a été instituée.
Dès lors, souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles est très important à mes yeux. On pourrait considérer que l’application de la Loi sur les langues officielles va de soi et que cette loi fait désormais déjà partie du socle de notre société, qu’elle a fait ses preuves et qu’elle a l’adhésion de tous. Cependant, nous constatons au jour le jour que rien n’est jamais acquis et qu’il faut toujours rappeler aux Canadiennes et aux Canadiens l’importance de nos langues officielles et son apport dans et pour notre vivre ensemble.
L’enthousiasme des Canadiennes et Canadiens pour leurs langues officielles est réel et le constat est frappant : de plus en plus de Canadiens manifestent leur intérêt pour l’autre langue, ce qui explique l’engouement des parents pour les écoles d’immersion où ils sont en quête, pour leur progéniture, de la connaissance des deux langues, qu’ils n’ont peut-être pas eu la chance de maîtriser eux-mêmes. Mais, les conséquences salutaires de l’usage de nos langues officielles vont au-delà de nos frontières. À l’heure de la mondialisation et de la globalisation, la connaissance de plusieurs langues est nécessaire et notre pays a, sur ce point, une longueur d’avance sur bien d’autres, de par l’institution et la pratique de ses langues officielles, car aujourd’hui, tout le monde comprend l’importance de la maîtrise de plus d’une langue.
La Loi sur les langues officielles a 50 ans et il est important de souligner cet anniversaire. Oui, nous le soulignerons pour reconnaître et apprécier le chemin parcouru. Mais, nous le soulignerons également pour nous rappeler que rien n’est jamais acquis et que nous devons continuer à promouvoir les efforts qui rendront nos langues officielles évidentes et pérennes. Nous le soulignerons enfin pour dire combien nous sommes fiers de nos langues officielles, qui font partie de nous en tant que Canadiennes et Canadiens.
Nos langues officielles seront toujours des atouts, jamais des fardeaux. Longue vie à nos langues officielles! »
– Jeanne Brigitte Lehman, Edmonton (Alberta)
« Je suis fière de pratiquer la médecine familiale dans les deux langues officielles depuis plus de 29 ans en Alberta. Je tiens d’ailleurs à partager avec vous la création d’un nouveau projet bilingue : HealthQ app. L’application a été créée par ma partenaire, mon infirmière bilingue et moi-même dans le but d’aider les patients à jouer un rôle plus actif dans la gestion de leur santé. Je suis très fière de pouvoir travailler en français en situation minoritaire au Canada. »
– Lyne Audet, Calgary (Alberta)
« Le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles, c’est de quoi célébrer! La dualité linguistique donne lieu à un dialogue qui favorise le respect et la compréhension mutuels, parmi et entre francophones et anglophones, partout à travers le Canada.
Je suis née à Hull, élevée à Ottawa et heureuse résidente de Calgary depuis 1978, ayant vécu outre-mer pendant cinq ans avant ça. Je suis très fière de notre pays, mon Canada officiellement bilingue, où je peux m’exprimer en français et/ou en anglais partout au Canada. Je suis chanceuse, car étant «parfaitement» bilingue, je peux communiquer facilement dans une langue ou l’autre.
Le Canada est «né» en français! La première colonie officielle a été établie au Canada avec la fondation de Québec par Samuel de Champlain en 1608. Pourtant, la lutte pour l’égalité de la langue et de la culture française avec celle de l’anglais reste toujours à gagner.
Calgary est «née» en français dès 1875 grâce aux pionnières et pionniers originaires de la France et du Québec, qui ont établi le quartier historique francophone «Rouleauville» (1899-1907) nommé en l’honneur du juge Charles Borromée Rouleau (1866), premier juge de la Cour Suprême des TNW et son frère, le Dr Édouard Rouleau (1887), Fort Brisebois (1875), maintenant «Fort Calgary», la première mission «Notre-Dame-de-la-Paix», première école Couvent Sacré-Coeur (1885), premiers soins de santé, Hôpital Sainte-Croix (1891).
La promotion de l’histoire du Canada et nécessairement l’histoire de la Loi sur les langues officielles sont de la plus grande importance pour le plus grand bien de notre pays! Notre histoire est malheureusement mal ou peu connue. Les citoyennes et citoyens du «Canada bilingue» doivent constamment porter le flambeau bilingue afin de protéger sa force et souligner sa pertinence passée, présente et à venir.
Oui, célébrons nos 50 ans de succès avec fierté! Continuons toutefois à défricher le terrain dans les deux langues officielles de notre pays, pour le bien des générations à venir. »
– Suzanne de Courville Nicol, Calgary (Alberta)
Saskatchewan
« C’est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles afin d’en prendre conscience, d’en parler, de la faire connaître et surtout de pouvoir l’appliquer, l’actualiser et la bonifier. »
– Françoise Sigur-Cloutier, Régina (Saskatchewan)
Manitoba
« Partout où je vais, je parle français et je le fais avec fierté. Née en 1942, je suis de la génération qui a grandi au Manitoba dans une famille et une paroisse où tout se faisait en français. Et je suis de cette génération qui est devenue parent dans une tout autre réalité (1964/65), celle où la transmission de la langue et de la culture française ne se faisait plus automatiquement.
J’ai été appelée à jouer un rôle de revendication dans l’obtention de nos droits scolaires en français au Manitoba. J’ai eu le privilège de poursuivre une carrière en français au Manitoba et au niveau national. Nommée au Sénat de Canada en 2002, je devenais la première femme francophone du Manitoba (et de l’Ouest canadien) à accéder à cette illustre Chambre.
La LLO est beaucoup plus qu’un outil, car elle a comme objectif l’épanouissement de la dualité linguistique au Canada. Le principe d’un Canada uni dans sa diversité est la base de la LLO. Le fait qu’une telle loi existe est la preuve que le Canada reconnaît ses responsabilités à l’égard des communautés de langues officielles en milieu minoritaire.
La Confédération canadienne ne peut exister que si elle rassemble et respecte les différentes voix et identités qui la constituent. Mes souhaits de longue vie à la LLO, en espérant que le Canada continuera à étudier cette loi, à la réviser et à l’améliorer. »
– L’honorable Maria Chaput, Sainte-Anne-des-Chênes (Manitoba)
« Depuis l’adoption de la Loi sur les langues officielles en 1969, nous avons vécu et profité de plusieurs changements qui nous ont permis d’appuyer le développement et l’épanouissement des langues officielles en situation minoritaire. Ce qui était seulement un rêve pour mon père lorsqu’il était commissaire d’écoles durant les années 50 et 60 est devenu une réalité en ce qui concerne l’offre active de services. »
– Yolande Dupuis, Lorette (Manitoba)
« La Loi sur les langues officielles est une des caractéristiques distinctives et fondamentales du Canada. La dualité linguistique fait de ce pays ce qu’il est aujourd’hui, une confédération entre deux groupes linguistiques fondateurs (Anglais, Français … mais malheureusement, on a oublié les autochtones). Ces deux langues sont-elles égales dans la pratique? Ce n’est pas toujours évident! J’ajouterais aussi que c’est la seule loi au Canada qu’on peut violer sans grande conséquence. »
– Lise Gaboury-Diallo, Saint-Boniface (Manitoba)
Ontario
« En tant que chercheuse universitaire dans le domaine des technologies de la traduction, je vois non seulement leur potentiel, mais également les risques associés à l’utilisation irréfléchie de ces outils pour répondre aux besoins des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). Il est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles parce que, sans la protection offerte par la Loi, la traduction automatique pourrait être utilisée de manière abusive pour fournir un niveau de service insuffisant aux CLOSM. »
– Lynne Bowker, Ottawa (Ontario)
« Lorsqu’on considère l’égalité que la Loi sur les langues officielles accorde au français et à l’anglais quant à leur statut ainsi qu’à leurs droits et privilèges dans les institutions fédérales au Canada il nous apparait alors important de souligner son 50e anniversaire. Toutefois, on ne devrait pas perdre de vue qu’il y a encore du chemin à parcourir pour atteindre une véritable égalité entre ces deux langues, particulièrement lorsque l’une ou l’autre est en situation linguistique minoritaire. Par exemple, être francophone dans certaines régions de l’Ontario, de l’Alberta ou du Manitoba, pour ne citer que ces cas, ne devrait pas constituer une lutte quotidienne pour accéder à des services de qualité en français, surtout dans les institutions fédérales.
Il importe qu’il y ait des mécanismes qui permettent de veiller efficacement au respect de la LLO. Par ailleurs, il est nécessaire que cette loi puisse, d’une part, refléter les réalités et les besoins changeants de la population canadienne et, d’autre part, promouvoir véritablement l’épanouissement des communautés de langue officielle en situation minoritaire (CLOSM). Cela est non seulement très important pour les membres de ces CLOSM, mais aussi pour les immigrants et les étudiants internationaux auxquels on continue de vendre l’idée, malheureusement inexacte, d’un Canada bilingue où l’on pourrait vivre, étudier et travailler aussi bien en français qu’en anglais d’un bout à l’autre du pays. Le français et les francophones sont malheureusement trop souvent défavorisés. Je m’en voudrais en considérant ici l’échelle provinciale de passer sous silence les revers récents que les francophones de l’Ontario ont essuyés (pensons au sort réservé par le gouvernement Ford au commissariat aux services en français et à l’Université de l’Ontario français).
Le français (c’est aussi vrai pour l’anglais, car il est question ici des langues officielles du Canada) n’est pas uniquement un moyen de communication. Il représente une culture, un peuple, bref, un élément fondamental de l’identité canadienne. »
– Amélie Hien, Sudbury (Ontario)
« Pour moi, la Loi sur les langues officielles représente le fondement de ce que nous sommes, comme pays. Elle est une confirmation du contrat social que nous sommes, comme pays. Elle est une confirmation du contrat social que nous sommes données il y a 50 ans : une loi qui reconnait et protège des droits fondamentaux pour tous les Canadiens, et particulièrement pour nos communautés de langue officielle en situation minoritaire, une loi qui énonce leur égalité de statut et l’importance de favoriser leur épanouissement. Célébrer le 50e anniversaire de cette loi est une occasion exceptionnelle de se rappeler l’Existence de ce contrat social, de célébrer les acquis que nous avons faits au cours des 50 dernières années et de se rappeler, en même temps, la fragilité de ces acquis. Le 50e anniversaire de la LLO, c’est le moment idéal pour faire le choix, comme société, de bâtir sur ces acquis, pour continuer d’être ce pays exceptionnel qu’est le Canada. »
– Ghislaine Saikaley, Ottawa (Ontario)
« Aujourd’hui, c’est avec fierté et assurance que notre conseil scolaire francophone public contribue à l’émancipation d’une jeunesse citoyenne engagée et bilingue. Les élèves et le personnel font chaque jour la promotion des richesses qui nous distinguent comme Canadiennes et Canadiens ; notre diversité, notre sens de l’inclusion et notre engagement à faire de nos écoles des lieux communautaires appuyant une construction identitaire qui prennent toutes ses couleurs dans l’action culturelle francophone.
Nous avons une responsabilité collective de faire vivre et rayonner une francophonie qui prend sa place ; une francophonie diversifiée et inclusive qui partage la fierté d’une langue avec tous les francophones et francophiles du Canada.
Nos jeunes vivent dans une société où l’insécurité linguistique se fait encore ressentir. C’est pourquoi il est primordial de souligner haut et fort, avec et pour eux, l’importance de la Loi sur les langues officielles. Il est de notre devoir d’enseigner à la jeunesse d’aujourd’hui qu’elle peut et doit oser prendre part à des conservations et des décisions qui contribuent à l’évolution de nos sociétés. C’est à l’école que cette prise de parole s’apprend et se prend! C’est avec enthousiasme que nous participerons aux discussions portant sur le renouvellement de la Loi sur les langues officielles. »
– Edith Dumont, Ottawa (Ontario)
« Sans nier l’impact que la LLO a eu sur nos communautés au fil des 50 dernières années, c’est aussi l’occasion de revendiquer une LLO modernisée qui répondra réellement à nos besoins. Ce demi-siècle nous a permis d’identifier ce qui n’allait pas avec la LLO et de réfléchir profondément aux changements nécessaires. Il est désormais temps de foncer et d’obtenir une LLO puissante. »
– Audrey LaBrie, Ottawa (Ontario)
« Nous sommes tellement privilégiés comme Canadiens de pouvoir nous adresser dans l’une ou l’autre des deux langues officielles de notre pays, d’un océan à l’autre. Pendant ma vie entière, j’ai été préoccupée par la protection et la promotion des langues officielles. Mon destin comme Ontarienne a été de connaître les sérieux défis auxquels sont confrontés les Francophones vivant en milieu minoritaire, mais aussi de célébrer les belles victoires qui ont été le fruit de leurs nombreux combats au fil du temps. Ces victoires appartiennent certainement à la communauté canadienne-française, mais elles appartiennent également à nos compatriotes unilingues anglophones qui partagent, en grande majorité, la fierté que notre dualité linguistique nous apporte. Combien de fois ai-je pris plaisir à jaser en français avec un unilingue anglophone qui suivait des cours de français et souhaitait pratiquer sa nouvelle langue ou encore avoir une conversation au sujet de sa décision de faire éduquer ses enfants en français afin de leur donner toutes les chances de bénéficier de la dualité linguistique et culturelle de notre beau pays.
Depuis la mi-novembre 2018, partout au pays et particulièrement dans ma province, l’Ontario, des membres des communautés francophones ont exprimé leur déception par rapport à la fin du projet de création de l’université de l’Ontario français et de l’élimination du Commissariat aux services en français. C’est interprété comme un affront envers les 640 000 Franco-Ontariens et les millions de francophones au pays qui se mobilisent pour revendiquer leurs droits constitutionnels.
En collaboration, quelques Sénateurs préoccupés par cette situation inadmissible nous proposent de réaffirmer l’importance des deux langues officielles comme fondement de notre pays en invoquant la protection conférée par la Charte canadienne, la Loi sur les langues officielles et en Ontario, al Loi de 1986 sur les services en français. Cette motion vise également à presser le gouvernement du Canada et celui de l’Ontario d’explorer des possibilités de collaboration, dans le respect de leurs compétences respectives, pour maintenir ces deux institutions importantes pour la francophonie ontarienne. Une telle approche collaborative pourrait ainsi mener à des solutions négociées sans qu’une contestation judiciaire ne devienne nécessaire.
Nous sommes tous touchés par cette question, indépendamment de notre langue maternelle. En tant que Canadiens, que vous parliez ou non les deux langues officielles, votre identité canadienne est en cause ainsi que cell de vos enfants et de vos petits-enfants. La Loi sur les langues officielles sert ainsi à rappeler à ceux et celles qui pourraient la tenir pour acquis, cette énorme valeur ajoutée à notre pays. »
– L’honorable Josée Forest-Niesing, Ottawa (Ontario)
« La célébration des cinquante ans de la Loi sur les langues officielles nous permet d’exprimer à quel point cette loi définit le Canada : un Canada ouvert vers l’autre, qui accepte la différence de culture et de langue. Évidemment les francophones de partout au Canada sont fiers de cette loi qui leur permet de vouloir vivre en français et d’être respectés. Mais tous les Canadiens doivent être fiers de cette protection des minorités linguistiques. C’est un modèle international de vision pour la tolérance et le vivre ensemble. »
– Nathalie Des Rosiers, Ottawa (Ontario)
« La Loi sur les langues officielles a été promulguée en 1969 dans le but, entre autres, ”d’appuyer le développement des minorités francophones et anglophones et … de favoriser, au sein de la société canadienne, la progression vers l’égalité de statut et d’usage du français et de l’anglais”. Nous a-t-elle bien servi? Assurément!
A-t-on progressé comme communautés francophones depuis 50 ans? Personnellement, je crois que oui. Les anglophones démontrent une meilleure connaissance et un plus grand respect. De plus en plus, les parents demandent une éducation en français pour leurs enfants. Une étude menée par le Commissaire aux Services en français démontre que la grande majorité des répondants croient en la dualité linguistique du pays et croient aussi que la capitale du Canada se doit d’être officiellement bilingue.
Certes, elle n’est pas parfaite et plusieurs demandent à juste titre sa modernisation. Il demeure tout de même important, en 2019, de souligner l’existence de cette loi, de remercier celles et ceux qui ont travaillé pour son application au fil des ans et d’apprécier tout progrès réalisé depuis son adoption. »
– Trèva Cousineau, Orléans (Ontario)
« La Loi sur les langues officielles constitue un acquis inspirant pour le Canada entier. Elle témoigne de la valeur qu’accorde notre pays à sa richesse culturelle. Elle se dresse en rempart lorsqu’elle est ignorée sous prétexte de coûts trop élevés ou simplement par paresse ou négligence. À chacune et chacun d’en réclamer sans relâche l’application la plus rigoureuse. »
– Jacqueline Pelletier, Ottawa (Ontario)
« Vivement, célébrons le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles! La dualité linguistique est une valeur fondamentale de notre pays qui nous distingue comme nation. La Loi sur les langues officielles est instrumentale pour promouvoir, protéger et valoriser nos deux langues officielles. L’épanouissement et à la vitalité de nos communautés en dépendent. Notre paysage francophone a beaucoup changé au cours des dernières années. Une modernisation de la Loi s’impose.
Que cette célébration puisse donner l’élan nécessaire pour une Loi sur les langues officielles qui est inclusive et pleinement appliquée par l’appareil gouvernemental. Nos enfants et nos petits enfants doivent pouvoir vivre et s’épanouir dans la langue officielle de leur choix. »
– Lise Routhier Boudreau, Ottawa (Ontario)
Île-du-Prince-Édouard
« La Loi sur les langues officielles (1969) est une loi fédérale canadienne qui institue le français et l’anglais comme langues officielles du Canada. En conformité avec cette loi, toutes les institutions fédérales doivent fournir des services en anglais ou en français en fonction de la demande.
Pour moi, cet énoncé décrit clairement l’équité qui doit exister entre les deux langues officielles de notre pays, le Canada. C’est important de souligner le 50e anniversaire de cette loi afin de continuer de se rappeler que nous sommes dans un pays bilingue et ces deux langues doivent coexister afin que les deux peuples puissent recevoir les services essentiels au niveau du gouvernement fédéral. Pour nous qui vivons souvent dans des situations minoritaires au niveau de notre langue française ou anglaise, ça nous donne un levier pour demander et bénéficier des services dans notre langue maternelle. Les anniversaires de moments historiques doivent être soulignés afin que la population puisse se rappeler de sa raison d’être et continuer de faire avancer le dossier des langues officielles de notre pays. »
– Darlene Arsenault, Saint-Chrysostome (Île-du-Prince-Édouard)
« Il y a plus de 40 ans, je devenais employée du seul journal francophone à l’Île-du-Prince-Édouard : La Voix acadienne à l’Île-du-Prince-Édouard … Il y a 30 ans, j’en suis devenue la directrice … Le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles, ça représente quoi pour moi? Premièrement, je dois admettre que je suis probablement la personne qui a déposé le plus grand nombre de plaintes de l’ÎPÉ au niveau du Commissaire aux langues officielles. Ça a toujours été un grand défi de s’assurer que la communauté acadienne et francophone de l’ÎPÉ reçoive les mêmes communications dans leur langue que la communauté anglophone insulaire. On a fait du progrès! Un autre défi a été celui du droit à l’éducation qui est devenu une cause juridique qui a aidé le droit à l’instruction dans la langue de la minorité et qui nous a aidé a évolué à l’Île-du-Prince-Édouard et à travers le pays. C’est grâce à cette cause, Arsenault-Cameron, que l’on a vu naître de nouvelles institutions scolaires francophones pour notre province. Cette décision continue d’intervenir des facteurs historiques et sociaux. C’est toujours important que le Commissaire aux langues officielles du Canada existe puisque l’on doit veiller au développement et à l’épanouissement de nos communautés en matière de droits linguistiques. C’est important de continuer nos enquêtes afin de défendre et de faire avancer les droits linguistiques. Ensemble, nous devons continuer d’influer sur la manière de protéger et de faire respecter les droits linguistiques et de promouvoir nos droits pour notre société. Assurons-nous que la Loi sur les langues officielles reste un outil plus efficace pour les prochaines années et n’oublions jamais que l’on a deux langues officielles au Canada. »
– Marcia Enman, Wellington (Île-du-Prince-Édouard)
Nouveau-Brunswick
« C’est très important et cela nous a guidés dans toutes nos interventions au Nouveau-Brunswick. Cela permet de réaffirmer notre engagement dans les deux langues officielles. »
– Annette Landry-Roy, Saint-Laurent Nord (Nouveau-Brunswick)
« Cinquante ans passés, notre gouvernement fédéral a promulgué la Loi sur les langues officielles. Depuis lors, les Canadien.ne.s peuvent obtenir des informations et services gouvernementaux, et de tout ce qui en découle, soit en français, soit en anglais. Aussi, ils et elles ont la liberté de s’exprimer dans la langue de leur choix. C’est une loi qui se doit d’être appliquée et respectée, afin de donner des services égaux à tous, soit en français, soit en anglais.
La tendance fut pendant longtemps, et existe encore, à vouloir imposer la langue de la majorité. On se doit, comme francophones, d’être fiers de notre culture et de faire valoir nos droits.
Comment peut-on agir ou répondre avec justesse à ce qu’on ne comprend pas? Tous les Canadien.ne.s doivent connaître, comprendre cette loi et l’accepter pour que règne l’harmonie et pour le mieux-être de tout un chacun.
Profitons du 50e anniversaire de cette loi pour remettre ce sujet dans les médias en expliquant clairement les droits et les acquis des Canadiennes et des Canadiens. Faisons-en un sujet de conférence dans divers milieux et organismes de notre pays. Dans les écoles, les collèges et les universités, cette loi devrait être expliquée clairement. »
– Alida Léveillé-Brown, Campbellton (Nouveau-Brunswick)
« Selon moi, il est important de souligner l’anniversaire de la Loi sur les langues officielles du Canada puisqu’il s’agit d’une des pierres angulaires de l’identité canadienne. En cette année du 50e anniversaire, je pense qu’il est aussi important de regarder vers l’avenir et se demander ce que nous pouvons souhaiter pour cette loi. Je souhaite que cette loi prenne en compte la nécessité d’un caractère réparateur avec les communautés de langues officielles vivant en situation de minorité qui ont subi des torts et des tentatives d’assimilation au cours de l’Histoire. »
– Véronique Maillet, Acadie
« J’estime qu’il est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles pour applaudir les avancées en matière de services en français offerts par le gouvernement fédéral.
De plus, l’arrivée de cette loi a incité certaines provinces à adopter leurs propres lois pour les services en français. Il s’agit de résultats concrets qui ont permis aux francophones de bénéficier de services gouvernementaux dans leur langue maternelle.
Par ailleurs, pour ce qui est des communautés francophones, le fait que les ministères fédéraux aient l’obligation de consulter les communautés dans l’élaboration de diverses politiques nous permet d’avoir une voix afin de mieux faire connaître nos enjeux et de contribuer à faire de notre société une société encore meilleure, plus soucieuse des besoins des francophones de notre pays. »
– Paulette Sonier Rioux, Pointe-Brûlée (Nouveau-Brunswick)
« Il est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles d’une part pour souligner les avancements faits depuis 50 ans. Il est aussi important que l’on commémore cet anniversaire, car il est facile de prendre pour acquis ce que les générations précédentes se sont battues pour obtenir. La LLO est importante pour toutes les Canadiennes et les Canadiens, il ne faut pas l’oublier. »
– Christine Dupuis, Memramcook (Nouveau-Brunswick)
« L’adoption de la Loi sur les langues officielles il y a 50 ans est un événement fondateur du Canada contemporain et du 21e siècle. Elle a permis aux deux peuples d’origine européenne qui se sont joints aux Premières nations de resserrer leurs liens afin de poursuivre la construction de notre pays, tout en maintenant et en renforçant notre héritage linguistique fondateur. La Loi et les mesures qui en ont découlé au fil des ans, dont la Charte canadienne des droits, ont permis de renforcer la présence de deux communautés linguistiques dans toutes les provinces et les territoires canadiens. L’actualisation continue de la Loi et de ses mécanismes de mise en oeuvre permet au Canada d’inspirer d’autres pays dans le monde afin que la dualité linguistique et la diversité culturelle soient une véritable source d’enrichissement réciproque. »
– Lise Ouellette, Edmundston (Nouveau-Brunswick)
« La dualité linguistique est au coeur du tissu social et juridique canadien. En 1969, l’adoption de la LLO fut un moment déterminant pour les communautés francophones et acadiennes. Il est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles, mais surtout, de revendiquer la modernisation de cette loi, afin de se doter d’une Loi sur les langues officielles moderne et respectée et ainsi donner un nouvel élan à la dualité linguistique canadienne. »
– Geneviève Latour, Moncton (Nouveau-Brunswick)
« Bien sûr, il est important de souligner le 50e de la LLO. Ça nous donne l’occasion de prendre conscience du chemin parcouru et de celui qu’il reste à parcourir. Il ne faut pas oublier que le temps nécessaire à obtenir un droit peut être très long ; le temps pour perdre ce même droit peut quant à lui être assez court! Il ne faut pas oublier que lorsque se présentent des périodes de difficultés économiques, les populations deviennent souvent moins généreuses et peuvent ne pas tarder à mettre un prix sur un droit acquis depuis longtemps. Nos juristes sont allés jusqu’en Cour suprême défendre nos droits linguistiques. Profitons de leur travail, apprenons quels sont nos droits et revendiquons-les! Le Commissarait aux langues officielles a accompagné les communautés linguistiques de toutes les provinces canadiennes et des territoires ainsi que les membres de ces communautés dans la revendication de leurs droits linguistiques. Frappons à sa porte et sensibilisons ce bureau à nos réalités régionales. »
– Jeanne Renault, Moncton (Nouveau-Brunswick)
« Il est important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles parce que c’est une grande richesse pour notre pays, c’est un cadeau pour nous, pour nos enfants et pour nos petits-enfants, et c’est une ouverture quasi illimitée sur le monde. Grâce à nos deux langues officielles, la planète entière est à notre portée. »
– Louise Imbeault, Moncton (Nouveau-Brunswick)
« Il est primordial de souligner le 50e anniversaire de la LLO parce qu’il est important de célébrer nos avancées en 50 ans d’histoire, mais aussi, et surtout pour prendre connaissance du chemin qu’il reste à parcourir au pays pour que les minorités linguistiques puissent être traités avec respect et dignité.
Les Acadiennes, Acadiens et Francophones vivant à l’extérieur du Québec doivent encore trop souvent vivre des situations humiliantes en quémandant l’accès aux services dans leur langue et pourtant ces deux groupes linguistiques au Canada sont égaux selon la LLO.
Les organismes féministes jouent et doivent continuer de jouer un rôle de premier plan pour conscientiser la population aux enjeux d’équité et d’égalité dans toutes les sphères de l’activité humaine incluant la langue, un facteur identitaire de la plus grande importance. »
– Jeanne d’Arc Gaudet, Moncton (Nouveau-Brunswick)
« C’est très important, car rien n’est assuré dans une langue officielle. Il faut être vigilant et s’occuper que ce soit mis en action. La Loi sur les langues officielles a donné aux minorités linguistiques le droit de se battre pour leurs droits. »
– Irène Grant-Guerette, Saint-Jean (Nouveau-Brunswick)
« Vu les événements récents au Nouveau-Brunswick et Ontario liés à la montée du populisme, nos droits en tant que francophones en milieu minoritaire sont plus que jamais menacés. Il devient donc très important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles pour se rappeler notre cheminement réitérer nos droits et réaffirmer, avec la possibilité de les modifier, nos moyens d’action. »
– Isabelle McKee-Allain, Dieppe (Nouveau-Brunswick)
Nouvelle-Écosse
« En 1968, Pierre Elliott Trudeau souhaitait que ”le Canada français puisse survivre non en repliant sur lui-même, mais en réclamant sa part entière de chaque aspect de la vie canadienne”. Nous fêtons et soulignons la Loi sur les langues officielles qui permet à ce souhait de se concrétiser – le Canada français et prend sa place dans toutes les provinces et territoires. Nous choisissons aussi de faire valoir cet événement pour démontrer notre fierté d’être francophone. Il est aussi important se souligner cette loi pour rappeler à tous que le Canada français est présent, vivant, et a des droits puisque, malheureusement, même après 50 ans, les Francophones font toujours face à des défis. »
– Diane Racette, Pleasantville (Nouvelle-Écosse)
« Pour le peuple acadien de la Nouvelle-Écosse, la Loi sur les langues officielles a ouvert une porte d’entrée à un réveil et à une valorisation longtemps attendue. Tout de suite en 1968, on organise nos diverses associations acadiennes dont plusieurs ont fêté leur 50e anniversaire en 2018. L’accès à nos écoles homogènes françaises devient réalité. Depuis 1968, cela veut dire que les Français ne sont plus minoritaires dans leur pays. »
– Elaine Thimot, Bangor (Nouvelle-Écosse)
« Je suis fière de pouvoir célébrer la Loi sur les langues officielles qui a protégé et garanti mon droit de pouvoir parler ma langue maternelle toute ma vie. Je crois aussi que toute organisation qui peut tenir le coup pendant 50 ans, surtout dans la société d’aujourd’hui, se doit de célébrer le fait. Bravo à nos élus. »
– Laurette Deveau, Chéticamp (Nouvelle-Écosse)
« Il est certainement très important de souligner le 50e anniversaire de la Loi sur les langues officielles si ce n’est que pour reconnaître ces personnes du temps qui ont eu la sagesse et la détermination de sauvegarder notre langue pour nous tous qui allaient avoir le privilège d’être encore français aujourd’hui. Leur vision d’avenir fait notre fierté actuellement.
Le 50e anniversaire est un temps privilégié pour réfléchir sur la promotion et la sauvegarde de notre belle langue française. On sait que malheureusement, encore aujourd’hui, il faut toujours être actif à la défense de nos droits linguistiques.
Si on regarde les soins de santé par exemple, il faut garder nos yeux grands ouverts et nos oreilles à l’écoute pour surveiller ce qui se passe autour de nous.
Dans notre région acadienne, il nous arrive trop souvent que des postes vacants dans nos édifices de soins continus et nos hôpitaux sont remplis par des personnes unilingues anglophones, ce qui n’est pas acceptable. Prenons par exemple les soins palliatifs en fin de vie dirigée par un anglophone. On sait que ce n’est pas le temps pour une personne souffrant de démence ou sa famille d’apprendre une autre langue. Une personne atteinte de la maladie Alzheimer par exemple, retourne à sa première langue parlée et comprise alors, elle devrait avoir le droit d’être servie dans cette première langue.
Nous devons certainement une dette de reconnaissance à nos pionniers qui ont préparé le chemin et c’est à nous maintenant d’entretenir ce chemin et de développer davantage pour la prochaine génération qui, j’espère, saura prendre le flambeau pour éclairer l’avenir.
Heureusement, en Nouvelle-Écosse, nous jouissons de merveilleux outils pour nous aider, tels que la Fédération acadienne de la Nouvelle-Écosse, le Réseau santé Nouvelle-Écosse, la Société Saint-Pierre et la Fédération des femmes acadiennes, pour n’en nommer que quelques-uns. Mettons-nous au travail et utilisons tous les outils nécessaires afin de laisser à nos successeurs une véritable sécurité en services linguistiques.
Cinquante ans de dévouement envers une cause qui nous tient au coeur, ça se fête sans hésitation! »
– Marie-Stella Doucet, Chéticamp (Nouvelle-Écosse)
« Il faut que les plus jeunes comprennent que ça date de pas si longtemps que ça … Ce n’est pas arrivé du jour au lendemain : il y a des gens qui ont travaillé très fort pour nos gains. »
– Glenda Doucet-Boudreau, Concessions (Nouvelle-Écosse)
Terre-Neuve-et-Labrador
« La promulgation de la Loi sur les langues officielles a été une formidable avancée pour la francophonie canadienne et ce 50e anniversaire mérite d’être fêté. Et puis, il faut aussi profiter de l’occasion pour évaluer tout le chemin qui reste à parcourir sur la longue route de la dualité linguistique. »
– Françoise Enguehard, Saint-Jean (Terre-Neuve-et-Labrador)